Madame la Première ministre, après la crise des « gilets jaunes » et la pandémie de covid-19, qui a mis à l’arrêt le monde durant deux années, notre pays est confronté depuis plusieurs mois à un nouveau choc économique majeur, avec l’explosion des coûts de l’énergie et, plus largement, de très fortes hausses du prix des matières premières et de l’alimentation.
Cette accélération de l’inflation, en partie importée, frappe désormais toute notre économie et le quotidien de nos compatriotes, engendrant de fortes tensions sociales dans de nombreux secteurs.
Les revendications de revalorisation salariale sont bien sûr légitimes, dans un contexte inflationniste auquel nous n’étions plus habitués. Nous devons entendre ceux qui demandent une répartition plus juste de la valeur ajoutée à laquelle ils contribuent et une rémunération digne de leur travail.
La solidarité doit aussi continuer à s’exercer envers les plus fragiles.
Dans ce climat social tendu, le dialogue et la négociation doivent demeurer les outils de la sortie de crise, en particulier dans les raffineries et les transports publics. Les revendications sont connues et ont pu s’exprimer ; elles ne peuvent cependant plus justifier un blocage indéfini de notre économie, au risque de pénaliser des millions de personnes et d’entraîner le pays dans une boucle de récession.
Nous savons, madame la Première ministre, la volonté de votre gouvernement d’œuvrer pour le pouvoir d’achat et le niveau de vie des Français. Mais nous comptons aussi sur la responsabilité des entreprises pour répondre sur le long terme aux attentes des salariés.
Madame la Première ministre, comment envisagez-vous maintenant d’agir pour répondre aux attentes de nos compatriotes ?