Intervention de Elisabeth Borne

Réunion du 19 octobre 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Climat social

Elisabeth Borne :

Monsieur le président Requier, vous êtes l’élu d’un département où la voiture n’est pas un luxe : c’est une nécessité pour le travail, pour le quotidien. Et je sais votre attention particulière à tous nos compatriotes qui veulent vivre de leur travail, qui s’inquiètent face à la montée des prix, qui subissent de plein fouet les tensions d’approvisionnement dans les stations-service et craignent le blocage du pays.

Monsieur le président Requier, ces préoccupations, ce sont aussi les nôtres. Certains cultivent les inquiétudes et veulent les changer en colère ; tout comme vous, monsieur le président, nous voulons y répondre, apaiser le pays et rassembler les Français.

Aussi, pour protéger nos compatriotes face à l’inflation, nous avons pris, dès le précédent quinquennat, des mesures fortes avec un bouclier tarifaire en octobre 2021.

En juillet, vous avez voté des textes d’urgence en faveur du pouvoir d’achat.

Plus récemment, j’ai annoncé la prolongation des boucliers tarifaires et le maintien jusqu’à mi-novembre de la remise de 30 centimes sur les carburants.

Ce sont les mesures les plus protectrices d’Europe et nous avons l’inflation la plus basse de la zone euro.

Mais je garde une conviction, une conviction que nous avons en commun sur bon nombre de ces travées, une conviction partagée par nos compatriotes : le pouvoir d’achat durable viendra du travail.

Alors, concernant particulièrement les salaires, vous le savez, notre pays dispose d’un système unique au monde de revalorisation automatique du Smic. De ce fait, celui-ci a augmenté de 8 % en un an, c’est-à-dire plus que l’inflation, qui est autour de 6 %.

Cette augmentation doit conduire, en conséquence, à une revalorisation des grilles salariales dans les différentes branches professionnelles.

La dynamique est lancée puisque, depuis le début de l’année, plus de 500 accords de branche sur les salaires ont été signés.

Mais, au-delà, je l’ai dit, je le crois et je le répète : les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires.

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