Depuis dimanche, des voix s’élèvent pour que d’autres voix se taisent, pour imposer le silence, pour bâillonner le débat. Mais l’essence même de la démocratie, mes chers collègues, précisément, c’est le questionnement, c’est le débat.
Le meurtre de Lola me rappelle un autre meurtre, qui m’avait touché personnellement. Le meurtrier, à l’époque, était depuis plus de dix ans en situation irrégulière sur le sol de France. Bien que frappé par trois obligations de quitter le territoire français (OQTF), il n’avait pas été expulsé, il n’était pas non plus en prison ; d’une santé mentale précaire, il n’était pas davantage en hôpital psychiatrique. Et il avait incendié la cathédrale de Nantes !
Vous voudriez que nous nous taisions, madame la Première ministre. Ce sont les Français qui réclament des comptes. Il faut l’admettre : le désordre migratoire peut tuer.