Intervention de Gérald Darmanin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 25 octobre 2022 à 16h30
Sécurité des jeux olympiques et paralympiques de 2024 — Audition de M. Gérald daRmanin ministre de l'intérieur et des outre-mer

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer :

Il m'est agréable de vous entendre citer les grands auteurs, et l'ancien préfet de police a raison d'attirer l'attention sur ce fait : dans le no man's land qu'est l'organisation d'un tel événement mondial, tout le monde se tourne vers l'État. Cependant, il n'y a pas d'incertitude sur la chaine de responsabilité puisque le Premier ministre Manuel Valls, en 2016, a clairement confié la responsabilité au ministre de l'intérieur : je suis le « coordinateur suprême », c'est l'expression employée, en matière de sécurité, on sait donc qui est le responsable pour la sécurité. Ensuite, il y a les questions qui touchent à l'organisation de l'événement, et là, c'est le comité olympique qui est le responsable, mais on ne parle pas alors de sécurité. La billetterie m'intéresse, par exemple, parce qu'elle a des effets sur les conditions de sécurité, mais elle n'est pas de ma compétence.

La question se pose, cependant, de savoir qui est responsable de l'ensemble des zones de la cérémonie d'ouverture. Pour ce qui est des quais « bas », la responsabilité est claire, mais pour les quais « hauts », il y a débat : faut-il traiter ces lieux comme un établissement recevant du public (ERP) à ciel ouvert, avec désignation d'un responsable, ou bien considère-t-on que ces espaces relèvent par nature de l'autorité de l'État ? Je plaide pour l'instauration d'une billetterie gratuite et que l'État soit clairement désigné comme responsable de l'ordre public, donc également de l'organisation de ces espaces publics. Nous sommes en discussion avec la ville de Paris et je ne doute pas que nous parvenions à formaliser les choses avant la fin de l'année. J'y tiens véritablement, parce que si cela se passe mal, tout le monde dira que c'est la faute de l'État, et si j'assume les actes dont je suis responsable, je trouve qu'il n'y a rien de pire que de se faire reprocher une chose dont on n'est pas responsable... Nous avançons et je solliciterai un rendez-vous avec la maire de Paris dès que j'aurai l'ensemble des éléments que j'ai demandés à mes services.

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