Madame la sénatrice Deroche, la recrudescence des violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en effet préoccupante. Je pense en particulier à la reprise depuis le 20 octobre dernier des combats entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées de la RDC, après plus de trois mois d’accalmie.
Nous condamnons depuis longtemps les activités de tous les groupes armés, appelant ces derniers à cesser le combat, à déposer les armes et à prendre part au processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il est nécessaire que toutes les parties mettent en œuvre rapidement leurs engagements, notamment ceux qui ont été pris lors d’une réunion organisée le 21 septembre dernier par le Président de la République à New York pour établir un dialogue régional apaisé et contribuer à la stabilité dans l’est de la RDC.
La situation actuelle démontre l’importance de la lutte contre l’impunité en RDC. La France joue un rôle moteur, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, pour que la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) continue d’être dotée d’un mandat exigeant en la matière. Elle soutient également la mise en œuvre de mesures restrictives, au sein des Nations unies et de l’Union européenne, contre des personnalités responsables de graves violations des droits de l’homme.
Enfin, nous soutenons depuis de très nombreuses années l’action du docteur Denis Mukwege en faveur des femmes victimes de violences sexuelles, notamment via l’appui de son hôpital et de sa fondation à Bukavu. Dans la droite ligne de l’engagement pris par le Président de la République lors du sommet du G7 présidé par la France, en 2019, notre pays a également mobilisé plus de 6 millions d’euros au profit du Fonds mondial pour les survivantes de violences sexuelles liées au conflit, que ce médecin et Nadia Murad ont créé.