Intervention de Catherine Deroche

Réunion du 2 novembre 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Violences sexuelles dans le conflit en république démocratique du congo

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

Le docteur Denis Mukwege compte en effet beaucoup sur la France, ainsi que sur les autres pays.

Je veux rappeler ses propos lors de la réception du prix Sakharov, en 2014 : « Chaque femme violée, je l’identifie à ma femme. Chaque mère violée, je l’identifie à ma mère et chaque enfant violé, je l’identifie à mes enfants. […] Quel est cet être humain doué de conscience qui se tairait quand on lui amène un bébé de 6 mois dont le vagin a été détruit soit par la pénétration brutale d’un adulte, soit par des objets contondants, soit par des produits chimiques ? […] Comment me taire quand, depuis quinze ans, nous voyons ce que même un œil de chirurgien ne peut s’habituer à voir ? »

C’était il y a huit ans. La France ne peut pas, ne doit pas détourner le regard, et elle ne peut pas se taire.

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