Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la souveraineté énergétique française est mise à mal. Les énergies décarbonées produites localement et la diversification des approvisionnements apparaissent comme une solution d’avenir. L’hydrogène est une piste sérieuse, qui présente de nombreux atouts, notamment celui de décarboner les activités industrielles et les mobilités.
Le plan d’action REPowerEU insiste sur la nécessité de créer un réseau de distribution à l’échelle européenne. Cette dorsale concerne vingt et un pays et viserait à interconnecter les centres de production régionaux et nationaux pour se prémunir de la dépendance au gaz russe.
La mise en œuvre de ce plan permettra d’alimenter les usagers industriels, parmi lesquels le premier hub « d’hydrogène vert éolien offshore » à Port-la-Nouvelle, maillon essentiel de la transition énergétique en Méditerranée occidentale, porté par la région Occitanie et financé fortement par l’Europe, l’État et la Banque publique d’investissement (BPI).
Dans ce contexte, c’est avec la plus grande surprise que nous avons appris dans la presse la naissance d’un nouveau projet de gazoduc sous-marin entre Barcelone et Fos-sur-Mer, baptisé « BarMar ». Ce nouveau projet ne peut pas ignorer et balayer d’un revers de main la stratégie de développement en Occitanie d’une filière industrielle de massification de production et d’usages d’hydrogène décarboné, déjà en phase opérationnelle.
Si le projet BarMar va dans le bon sens, nous n’avons aucune information quant à son impact économique et écologique ou à la stratégie énergétique visée, contrairement au projet initial Midi-Catalogne, ou MidCat, qui reliait les centres de production régionaux, ainsi que les utilisateurs industriels de Bordeaux à Marseille.
Madame la ministre, pouvez-vous nous assurer que la région Occitanie aura confirmation, lors du sommet européen d’Alicante des 8 et 9 décembre prochains, de sa future connexion au projet BarMar via le pôle industriel de Port-la-Nouvelle ?