Intervention de Marie-Pierre Monier

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 6 octobre 2022 : 1ère réunion
Audition de Mme Isabelle Lonvis-rome ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes de la diversité et de l'égalité des chances

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Pour rebondir sur la question d'actualité hier en séance publique, vous avez été interpellée sur l'éducation à la sexualité et vous êtes revenue sur votre volonté, notamment, d'établir un lien avec le ministre de l'éducation nationale pour vous attaquer au chantier de l'éducation à la sexualité, dont la faiblesse a été pointée dans un récent rapport de l'Inspection générale de l'éducation nationale (IGEN). Au sein de l'Éducation nationale, moins de 15 % des élèves bénéficient des trois séances d'éducation qui sont pourtant légalement obligatoires. Pouvez-vous nous apporter des éléments précis sur les moyens financiers consacrés à cette politique publique dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 par vos ministères respectifs ? On parle beaucoup d'intervenir au moment où la violence se manifeste, mais la prévention joue un rôle très important.

Autre sujet, les petites associations en zone rurale font souvent un travail remarquable. Je vous avais alertée au mois de juillet dernier sur les limites du financement par appel à projets, qui constitue un frein pour certaines structures. Vous aviez entendu ces réserves et exprimé le voeu de faire preuve de vigilance sur la nécessité de discuter davantage les subventions avec les départements et les régions, notamment via les déléguées régionales aux droits des femmes, mais il me semble que dans la partie relative au financement des projets en faveur de l'égalité, et notamment dans le programme 137, l'objectif affiché est de concentrer les financements sur des projets qualifiés de « robustes », ce qui m'inquiète car cette logique risque de nuire aux petites structures qui opèrent dans les zones rurales. J'ai assisté à l'assemblée générale du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de la Drôme qui fait un travail remarquable. Si je ne me trompe pas, vous avez prévu une enveloppe globale de 1,6 million d'euros dans le programme 137 pour les associations. Comment seront répartis ces crédits ? Le CIDFF se plaint d'une grande difficulté à trouver des financements. J'aimerais être sûre que les associations des zones rurales ne seront pas oubliées dans la répartition parce qu'elles ont vraiment besoin d'être aidées.

Une dernière chose, nous avons été alertés sur de possibles coupes à venir sur le numéro d'écoute d'urgence 3919, qu'en est-il exactement ?

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