Il faudra d'abord s'assurer de l'accessibilité du dispositif.
Monsieur le Sénateur Brisson, je suis plutôt favorable à la mise en place d'une justice spécialisée et c'est là, en effet, mon expérience de magistrate qui parle. L'enjeu, très concrètement, est de concilier proximité et spécialisation, et c'est cela qui sera le plus complexe à définir. Je n'irai pas plus loin en raison de la mission en cours.
S'agissant du recentrage des aides, je n'entends pas être autoritaire en quoi que ce soit et changer de cap politique. Il n'y a donc pas de recentrage particulier.
J'entends vos remarques sur l'éducation à la vie sexuelle et affective. Le sujet est davantage de la compétence du ministre de l'éducation nationale, mais ce qui est sûr, c'est que nous discutons et travaillons en interministériel pour trouver les meilleurs moyens de rendre effective cette loi. Je peux seulement vous dire que le ministère de l'éducation nationale travaille sur un vademecum de l'éducation à la vie sexuelle et affective qui sera sans doute prochainement transmis au recteur et que nous pourrons très prochainement nous exprimer ensemble sur cette question.
Monsieur le Sénateur Bourgi, s'agissant des grands réseaux associatifs, il faut tout de même reconnaître qu'ils ont aussi une vocation à dispenser de la formation à leurs équipes, ainsi que de la coordination. Leurs aides peuvent paraître importantes, mais elles garantissent la qualité du travail qui est ensuite mené dans les associations qui dépendent de leur réseau sur le plan local. Néanmoins, je suis prête à retravailler sur ces sujets, tout en rappelant que les crédits déconcentrés représentent tout de même 80 % du programme 137. Les crédits sont bien gérés avec les associations locales au niveau territorial.
Je n'ai pas de mots au sujet des faits que vous rapportez s'agissant de ce fonctionnaire de police mais je rappellerai les importants efforts qui ont été faits avec la formation de près de 160 000 policiers et gendarmes. Je sais que le ministre de l'intérieur est très attentif à ces questions.
La délégation interministérielle d'aide aux victimes (DAV) existe toujours et dans chaque parquet se trouve un référent « violences intrafamiliales », de même qu'au ministère de l'intérieur, au niveau des préfectures. Simplement, ces postes ne sont pas fléchés, et il y aura peut-être quelque chose à faire pour mieux les identifier...