Monsieur le sénateur Vial, le terme que j’emploierai pour répondre à votre question sera celui de complémentarité. En effet, il ne faut jamais opposer l’exercice intercommunal et – j’insiste sur ce terme – la légitimité communale.
Il suffit d’être élu local pour se rendre compte qu’intercommunalité est synonyme de partenariat, revenant à faire ensemble ce que les communes ne peuvent plus faire seules. Cela nécessite des mutualisations en matière de moyens.
Cette approche me semble indispensable pour relever les défis d’échelle qui dépassent parfois le cadre et les moyens d’une municipalité agissant seule. Elle est peut-être encore imparfaitement comprise par nos concitoyens, qui considèrent quant à eux que leur maire est responsable de tout et qu’il demeure l’acteur principal, puisqu’ils ont voté directement pour lui.
Dans ma feuille de route, monsieur le sénateur, je tiendrai toujours compte de l’échelon communal. En effet, c’est un échelon de proximité, le maire et son équipe municipale étant des interlocuteurs privilégiés du fait de leur élection au suffrage universel direct.
Pour avoir moi-même été maire pendant vingt et un ans, je mesure combien il est important de conforter les rôles et les responsabilités des maires, mais aussi de leur donner les moyens d’agir pour garantir les services publics de proximité et l’aménagement de leur territoire.
Lorsque je présidais l’ANCT, j’ai valorisé divers programmes d’appui, tels qu’Action cœur de ville ou Petites Villes de demain (PVD). Le maire est toujours placé au cœur de ces dispositifs. Je mesure combien les programmes publics doivent leur réussite à leurs élus de proximité.
Malgré tout, en raison de moyens qui, quelquefois, font défaut à l’échelon des plus petites communes, nous avons actuellement besoin d’une coopération renforcée entre communes et intercommunalité.
Quoi qu’il en soit, sachez que, pour ce qui me concerne, je souhaite conforter les élus locaux, notamment les maires, pour qu’ils exercent leur mandat dans les meilleures conditions.