Ma question s’adressait à M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer.
Vendredi dernier, l’Ocean Viking a accosté dans le port de Toulon. À son bord, 230 migrants, dont une cinquantaine de mineurs, secourus en mer entre la Libye et l’Italie. Depuis des semaines, ce bateau naviguait sans destination. L’Italie refusait très fermement de l’accueillir, passant outre les conventions européennes. La France a dû se résoudre à l’accueillir. Pourtant, d’autres voies, alliant humanité et dignité, soutien et fermeté, étaient envisageables.
Monsieur le ministre, vous annonciez vouloir réguler les flux migratoires. Vous annonciez aussi des négociations pour convaincre l’Italie d’accueillir le navire, alors qu’il était clair que son nouveau gouvernement refuserait. Finalement, vous avez ordonné son accueil et vous avez ouvert la voie aux passeurs. L’accueil de ce navire et la gestion de ces migrants créent un précédent d’une grande gravité.
Du fait de votre manque de préparation et d’anticipation, des vices de procédure ont été soulevés. À cause du manque de moyens dont souffre la justice, leur situation n’a pas pu être examinée dans les temps.
La conséquence est que, au moment où je vous parle, des migrants sont libres