Ma question s’adresse à M. le ministre des armées.
Nous avons bâti une partie de la dernière loi de programmation militaire sur le paradigme de la coopération européenne, et plus particulièrement franco-allemande. C’était effectivement une opportunité qu’il fallait saisir.
Néanmoins, ce volontarisme dont la France a fait preuve se heurte aux dures réalités de la politique, de l’industrie et des intérêts. Depuis de longs mois, les signaux inquiétants s’accumulent sur divers projets : l’avion de combat, le char, l’avion de patrouille maritime… Les forces armées s’interrogent, comme d’ailleurs les industriels et comme les parlementaires, sur le calendrier, les conditions et, désormais, sur l’aboutissement même de ces différents projets.
En ce qui concerne l’avion de combat, nous arrivons à une phase où chacun attend des garanties de l’État en matière de maîtrise d’ouvrage, de maîtrise d’œuvre par Dassault Aviation, de prise en compte des besoins spécifiques de nos armées, de protection de la propriété intellectuelle des technologies françaises ou de cadres d’exportation.
Ma question est simple, madame la ministre : quels engagements pensez-vous prendre sur ces différents sujets et quel est le plan B en cas d’échec de la coopération ?