Intervention de Vincent Delahaye

Réunion du 16 novembre 2022 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2022 — Intitulé de la première partie

Photo de Vincent DelahayeVincent Delahaye :

Ce n’est pas la première fois que je dépose cet amendement qui, bien qu’il puisse paraître de nature rédactionnelle, est en réalité un amendement de fond.

Monsieur le ministre, j’aimerais bien qu’il soit pris en compte.

Si l’on veut que les Français s’intéressent aux finances publiques – et c’est encore loin d’être le cas, même si, à un moment donné, il le faudra bien –, on ne peut pas continuer à intituler cette première partie : « Conditions générales de l’équilibre financier », alors que notre déficit est non pas de 5 %, mais de 35 % du PIB, puisque, aux 170 milliards d’euros déjà pris en compte, il faut ajouter, en cette année 2022, censée être celle de la maîtrise des comptes publics, les 260 milliards d’euros que nous allons en réalité emprunter ! Ce sont des chiffres qu’il faut avoir en tête.

Par cet amendement, je propose donc de parler plutôt de « conditions générales du déséquilibre financier » ! Pour intéresser nos compatriotes aux finances publiques, il faut appeler un chat un chat. Et s’ils s’y intéressent, ils s’apercevront que nous allons droit dans le mur, que les dépenses ne cessent d’augmenter, contrairement à ce que prétendent certains. Cette année, la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » est peut-être la seule dont les crédits diminuent, tandis que nos collègues continuent à déposer des amendements prévoyant de nouvelles dépenses.

Si le raisonnement selon lequel la dépense publique est source de bonheur et permet à nos services de bien fonctionner était juste, tout le monde serait heureux ! Or ce n’est absolument pas le cas.

Ce qui est dramatique, c’est qu’on n’investit plus, pas même dans les nouvelles sources d’énergie ; on préfère accorder des ristournes sur le carburant, quitte à désorganiser totalement la filière.

Vous l’aurez compris, je n’approuve pas du tout la politique budgétaire qui est menée depuis bien des années, politique dont il faudrait changer. Commençons donc par modifier le titre de la première partie !

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