Certes, c’est là une question sémantique, mais il est quand même important que nos compatriotes y comprennent quelque chose.
Quand je montre ces documents budgétaires à des élus, notamment des élus municipaux, ils ne comprennent pas du tout ce qu’on entend par « équilibre financier » dans la mesure où il est question – et c’est bien logique – à longueur de temps de déficit et de dette.
De fait, je ne partage pas l’avis du rapporteur général : tant que nos comptes ne sont pas à l’équilibre, il convient de parler de « déséquilibre » ; le jour où ils y reviendront, alors on pourra parler d’« équilibre ».
Puisque M. le ministre a cité les chiffres de la progression en volume des dépenses publiques, je l’invite à se pencher sur les comptes des collectivités territoriales : nous nous évertuons non pas à réduire la croissance en volume de nos dépenses, mais à réduire celles-ci tout court. C’est ainsi qu’il faut procéder quand on veut bien gérer une collectivité, d’autant plus quand les recettes n’augmentent pas dans les mêmes proportions.
De surcroît, à ce jour, on nous propose encore des baisses d’impôt sans réduire en parallèle la dépense publique ; le déficit et la dette vont donc continuer de se creuser.
Monsieur le ministre, puisque j’ai le sentiment que vous en avez conscience, nous comptons sur vous pour faire évoluer les choses dans le bon sens. Toujours est-il que je maintiens mon amendement.