C’est un amendement pour finir à vingt et une heures, madame la présidente…
Les catastrophes climatiques s’enchaînent actuellement en France comme dans le reste du monde, et la dépendance aux énergies fossiles pose un problème dont chacun a désormais conscience.
Le Gouvernement a annoncé des mesures de sobriété destinées à limiter les effets de l’inflation et de notre dépendance aux fossiles.
Le passage à 110 kilomètres par heure que nous vous proposons est une mesure efficace, immédiatement applicable, très simple à mettre en œuvre, très peu coûteuse pour l’État, profitable aux automobilistes. Elle avait, de surcroît, je le rappelle, était proposée par la Convention citoyenne pour le climat.
Toutefois, Élisabeth Borne, après le Président de la République, y a manifesté son opposition. Ce n’est pas la bonne voie, soutient-elle.
Nous pensons, pour notre part, qu’une telle mesure aurait un impact positif énorme en termes d’économies de carburant – d’environ 20 % – et de réduction des gaz à effet de serre – d’environ 25 %. Elle nous permettrait, en outre, d’être moins dépendants aux énergies fossiles et d’améliorer notre balance au commerce extérieur.
La gravité de la situation écologique justifie de telles mesures, mais il faut rappeler qu’elles ne vont pas pour autant à l’encontre des intérêts des citoyens : limiter la vitesse sur autoroute à 110 kilomètres par heure permet à chacun de faire des économies.
De plus, les mentalités évoluent. Certaines personnes restent farouchement opposées à une telle modification, mais, selon un récent sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), 68 % des Français y sont favorables. Notre groupe propose donc de la mettre en œuvre.
Si notre amendement ne devait pas être retenu, ce qui nous surprendrait au regard de son intérêt, il nous semble à tout le moins qu’une campagne de communication sur l’opportunité de la sobriété serait bienvenue. Cela permettrait d’appuyer l’engagement des nombreux automobilistes qui ont déjà réduit leur vitesse.