Nous interdisons certaines molécules, comme le diméthoate pour la culture des cerises ; pourtant, nous importons des cerises cultivées avec cette même molécule.
Nous ne produisons plus les escalopes de poulet consommées chaque jour dans la restauration collective, parce que leur prix n’est pas compétitif si les poulets ne proviennent pas d’élevages intensifs ; nous préférons donc en importer !
Je pourrai prendre de nombreux autres exemples tout aussi absurdes, que ce soit pour les tomates ou pour le blé.
Aujourd’hui, notre balance agricole n’est excédentaire que grâce au vin. D’ici à 2024, elle ne le sera plus du tout.
Quant à notre industrie, comment se fait-il que 80 % des véhicules électriques achetés en France soient importés ? Il faut savoir que, au cours des neuf premiers mois de l’année 2022, le bonus attribué pour l’achat de véhicules produits en France ne représentait que 140 millions d’euros, soit moins d’un cinquième du total. Nos impôts servent donc aujourd’hui à financer l’industrie chinoise – pour ne pas la citer.
Comment peut-on accepter cette perte de souveraineté ? Comment peut-on accepter de mettre dans la main d’un de nos concurrents géopolitiques une industrie indispensable pour notre transition écologique ?
Je pourrais vous en dire encore beaucoup, mais le temps qui m’était imparti étant écoulé, il faudra que je revienne une prochaine fois…