Une résolution européenne du Sénat adresserait assurément un signal. Nous avons encore des moyens de gagner du terrain. Le positionnement de l'Allemagne, notamment, n'est pas très net ; le Royaume-Uni, s'il appartenait encore à l'UE, aurait été de notre côté sur ce sujet... Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas renoncé à convaincre nos principaux partenaires.
Au-delà des risques que présenterait une telle extension, il y a l'argument juridique : on ne peut réviser une disposition aussi claire des traités par une simple déclaration des États membres, même si certains juristes mettent l'accent sur l'obligation d'adhésion à la CEDH figurant aussi dans les traités. Nous nous préparons à aborder la question en Coreper, mais sans précipitation, en prenant le temps de rechercher des soutiens.
Sur les études d'impact, nous partageons pleinement votre analyse. Nous poussons la Commission européenne à les systématiser, sauf en cas d'urgence ou si la question est déjà bien connue, et à les améliorer grâce à ses dispositifs internes d'évaluation de leur qualité. Enfin, nous l'amenons à mieux structurer les paramètres qu'elle doit prendre en compte, en particulier la transition verte et la transition numérique. Nous recevons, dans cette démarche, un large soutien des États membres.