Dans le prolongement des amendements qui viennent d’être présentés, je rappelle que, dans deux rapports flash récents de l’Insee mettent en exergue une augmentation des prix à la consommation de 4, 7 % en Guadeloupe, entre les mois de juillet 2021 et août 2022, et de 3, 8 % en Martinique, entre ceux de juillet 2021 et septembre 2022. Ils dressent notamment le constat d’une augmentation importante des prix de l’alimentation et de l’énergie.
L’inflation dans les outre-mer gonfle des prix déjà élevés. En effet, une étude de l’Autorité de la concurrence de 2019 relève que les prix des produits alimentaires sont de 19 % à 38 % plus élevés que dans l’Hexagone – je pense que c’est à cette étude que Catherine Conconne faisait allusion. Les hausses de prix dans les territoires d’outre-mer alimentent un taux de pauvreté largement supérieur à celui que l’on trouve dans l’Hexagone, ce qui multiplie les situations sociales critiques.
Selon un rapport de la Cour des comptes présenté à la commission des finances du Sénat, malgré les investissements importants réalisés par l’État dans les territoires ultramarins, d’évidentes inégalités persistent. Depuis 2013, la Guyane et Mayotte sont placées sous un régime particulier de TVA à 0 %, afin de limiter l’augmentation et le basculement de la population dans l’extrême pauvreté et de redonner ainsi un peu de pouvoir d’achat aux habitants.
Cet amendement vise à étendre le dispositif à l’ensemble des outre-mer, en ciblant particulièrement un certain nombre de biens de première nécessité.