Comme cela a été indiqué tout à l’heure, par M. Huré me semble-t-il, le monde agricole vit tout à la fois la fin d’un système et un changement profond et radical des mentalités.
Nombre de mes collègues y ont insisté : les agriculteurs, dans leur majorité, ont compris qu’ils ont tout intérêt, au-delà de leurs divergences syndicales, voire politiques, à faire front ensemble, à être unis. Ils sont prêts – je l’ai constaté à travers les arguments que font valoir ceux qui les représentent – au pluralisme syndical.
De surcroît, et même si ce n’est pas très « politiquement correct », je crois beaucoup plus en la démocratie représentative et en l’élection directe, qui me paraît en être l’essence, c’est-à-dire dans les syndicats et les partis politiques, que dans les associations, dont je ne conteste pas la nécessité et que je respecte, mais dont la représentativité n’est pas toujours comparable. C’est un autre message des agriculteurs : il est préférable d’être défendu par des instances démocratiquement élues, démocratiquement représentatives.