Je regrette moi aussi que cette CMP n'ait pu aboutir à un accord.
Certains ont dit que l'échec de cette CMP était un échec pour la majorité gouvernementale. Je pense, tout comme mon collègue Matthieu Lefèvre, que c'est d'abord un échec pour le Parlement ! C'est aussi un échec pour notre pays face à nos voisins européens. Se priver de mesures programmatiques et d'objectifs de baisse de nos dépenses publiques est de nature à ne satisfaire aucun groupe politique au sein de cette assemblée.
Contrairement à vous, monsieur le vice-président, je ne pense pas qu'une loi de programmation des finances publiques soit inutile. J'estime très sincèrement que c'est l'occasion de réfléchir, ensemble, sur la baisse des trajectoires, sur les finances locales, sur celles de nos administrations et de l'État, sur les priorités que nous devons nous fixer et sur la manière dont nous allons les financer sur un temps un peu plus long que celui qui est fixé par le PLF. C'est un bel outil, qui a été imaginé par les membres du Parlement sous la législature précédente. On se prive d'un instrument qui permet également d'évaluer la trajectoire des finances publiques, qui offre l'occasion d'essayer d'avancer ensemble et de trouver des accords à la fois sur les mesures programmatiques et sur la trajectoire de baisse de nos dépenses publiques.
Je ne désespère pas que nos deux assemblées puissent finalement adopter ce texte. Il continuera à cheminer. Charge à nous de le faire aboutir !
Il y va du fonctionnement de notre Parlement, de la rigueur et du sérieux budgétaire que doit avoir la France à l'égard de ses partenaires européens.