Les lois de programmation des finances publiques résultent, par définition, de projections compliquées, devant tenir compte d'incertitudes et d'inconnues.
Cependant, elles établissent un cadre budgétaire, une référence. En cela, je rejoins les propos du président Claude Raynal : elles constituent une base, qui permet, ensuite, de mesurer l'impact de dépenses nouvelles, de charges exceptionnelles résultant de crises ou d'éléments qui n'ont pas été pris en compte. C'est peut-être pour cela qu'elles sont un peu décorrélées de la réalité.
Je regrette l'absence d'accord, d'autant que les montants évoqués ne justifient pas un écart important, sur une base de cinq ans, au regard de l'enjeu.
Je remercie les deux rapporteurs pour le temps et l'énergie qu'ils ont consacrés à ce texte.
Plus qu'une déception, ne pas avoir réussi à rassembler sur une trajectoire qui aurait pu être une base est un échec pour la majorité. Un accord aurait été de bon augure.
La maîtrise des dépenses est un enjeu crucial. Je ne partage pas l'avis des présidents : je crois qu'une maîtrise des dépenses nous permettra de mieux investir sur un certain nombre d'enjeux en matière de transition énergétique, d'adaptation au changement climatique et numérique, de redistribuer différemment et d'assurer un ruissellement pour diminuer les inégalités - c'est important.
Je veux répondre à mes collègues qui ont affirmé que nos propositions n'étaient pas documentées : nous savons très bien que c'est l'exécutif qui est à la manoeuvre pour les documenter une fois que les enjeux et les caps ont été fixés ! Vous ne pouvez donc pas nous reprocher de ne pas documenter nos propositions. Il faut, à un moment, se mettre ensemble autour de la table. Or, chaque fois que nous avons tendu la main, elle n'a pas été saisie.