Je vous ai écouté avec beaucoup d'attention, mais mes interrogations demeurent.
Vous avez l'ambition d'être président-directeur général de l'Ademe, comme l'était Arnaud Leroy. Il s'agit d'un engagement important à hauteur des émoluments perçus. Je reste donc très interrogatif eu égard à vos engagements politiques, qui vous prendront naturellement également du temps. Je m'attendais à une évolution de la gouvernance avec un président, un directeur général et un directeur général adjoint bien distincts.
Par ailleurs, je manque de clefs de lecture pour comprendre votre approche en termes de contractualisation et de décentralisation. Certes, je comprends que vous souhaitiez approfondir les relations entre l'agence et les régions. Je comprends également votre souci d'améliorer la relation de l'Ademe avec les services de l'État, et plus particulièrement les préfets. Mais quid de l'approche territoriale ? Je pense notamment à la mise en oeuvre des dispositions relatives au projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables. Considérez-vous les schémas de cohérence territoriale (Scot) comme des territoires d'appréhension et de mise en oeuvre des politiques à la fois climatiques et énergétiques ? Vous avez évoqué les EPCI, mais ceux-ci s'inscrivent dans des logiques de territoire.
Comment sortir de la logique, parfois un peu trop prégnante, d'appel à projets de l'Ademe ? Comment concevoir un accompagnement plus linéaire en termes de temporalité, avec des approches plus contractualisées ? Quelle est votre vision de la complémentarité de l'action de l'agence avec celle de l'État, notamment dans la mise en oeuvre du fonds vert ?