Je ne reviendrai pas sur la question, mais rester maire et président d'agglomération tout en assumant les responsabilités auxquelles vous aspirez me semble constituer un vrai défi.
Tout le monde s'accorde pour souligner que les conséquences du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles. Dans le contexte de forte hausse du prix des énergies, notre parc bâti représente encore 43 % de toute l'énergie consommée dans le pays.
Pour respecter nos engagements d'ici à 2050, nous devons accélérer le mouvement de rénovation performante des logements. Nous savons que 12 millions de Français souffrent de précarité énergétique et que 4,8 millions de logements sont des passoires thermiques. Si MaPrimeRénov' et le programme Habiter mieux ont permis de faire sortir 2 500 logements du statut de passoire thermique, seuls 60 000 d'entre eux ont véritablement fait l'objet d'une rénovation globale. Or il nous faudrait suivre un rythme de 500 000 logements par an pour être dans les clous.
L'Ademe a publié une étude intitulée Financer la rénovation énergétique performante des logements contenant une série de propositions visant à mettre en place une politique publique afin d'accélérer ces rénovations performantes. Ces dernières sont positives en termes de santé et de pouvoir d'achat des ménages, mais aussi d'emplois non délocalisables. La rénovation de toutes les passoires thermiques permettrait à notre système de santé d'économiser 700 millions d'euros par an.
Quelles suites entendez-vous donner à cette étude ? De quelle manière appréhendez-vous cette question essentielle pour la transition énergétique, qui concerne également le parc des copropriétés et celui des logements sociaux ?