À quoi bon perdre son temps dans les pseudo-dialogues de Bercy, ou même dans nos débats, pour en arriver à ce déni total de notre régime parlementaire ? Vous ne voulez pas écouter, alors même que, comme nous l’avions dénoncé dans la discussion générale, votre budget est l’un des pires jamais présentés, loin d’une gestion à l’euro près.
Je citerai seulement trois chiffres : 500 milliards d’euros de dépenses publiques de l’État, 270 milliards d’euros d’emprunts, 27 milliards d’euros d’investissements ! Je pourrais ajouter le coût de la dette qui explose. Qui plus est, tout cela est fondé sur une hypothèse de croissance contestable, alors que la sincérité du budget est interrogée et que l’absence de véritable boussole engendre de l’inquiétude dans l’ensemble de la société, en dépit d’une addiction au « quoi qu’il en coûte ».
Au mois de juillet dernier et de nouveau à la rentrée, le ministre de l’économie, des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, qui a déserté nos travées pendant quasiment toute la discussion budgétaire…