Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, la crise énergétique nous amène à revoir nos organisations domestiques comme professionnelles, afin d’adapter nos consommations aux ressources disponibles. Vous nous annoncez cependant, depuis quelques jours, des phases de délestage des réseaux. Ces coupures locales, limitées dans le temps, impacteront l’ensemble des usagers : ménages, entreprises et services publics.
Les réseaux de communications électroniques, qui ont pourtant prouvé leur caractère indispensable durant les phases de confinement, seront également touchés.
Je souhaite donc attirer l’attention du Gouvernement sur le cas spécifique des réseaux de téléphonie mobile, qui acheminent notamment les appels d’urgence. En effet, en cas de coupure même momentanée, les numéros d’urgence, y compris le 112, ne seront pas accessibles sur des pans entiers de nos territoires.
Je pense notamment aux secteurs moins denses, qui ne sont desservis que par un seul pylône. Tout défaut d’alimentation électrique entraînerait alors une impossibilité d’accéder au service, les antennes n’étant pas considérées comme des « équipements prioritaires ».
De surcroît, les éléments les plus structurants du réseau pourraient être aussi concernés. La coupure de certaines antennes aura des répercussions sur le réseau national. Par exemple, les opérateurs pourraient être dans l’incapacité d’assurer des missions de sécurité intérieure.
C’est pourquoi, monsieur le ministre, ma question est double : quelles garanties pouvez-vous nous donner sur l’acheminement des numéros d’urgence vers les centres de régulation en tout temps et en tout point du territoire ?