Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse, mais vous n’avez répondu que sur les pénuries de médicaments : vous n’avez pas abordé la question des difficultés des fabricants français, et en particulier de celles que rencontre le dernier fabricant français de poches de perfusion.
La pandémie a déjà révélé que la fusion, pour former Santé publique France, de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires avec d’autres agences nous avait fait perdre toute capacité d’anticipation d’une crise sanitaire. Vous avez voulu une filière française des masques ? Cela risque de virer à la déroute… Retrouver notre indépendance sanitaire, nous y sommes évidemment favorables : c’est nécessaire et indispensable, d’autant plus dans l’actuel contexte international.
Mais commençons par ne pas perdre le peu d’indépendance qui nous reste ! Je pense à ce fabricant de poches de perfusion, mais aussi à l’Établissement français du sang, qui est en difficulté et mérite toute l’attention du Gouvernement. Des hôpitaux ont une dette à son égard, monsieur le ministre, comme l’a confirmé une audition organisée ce matin même par la commission des affaires sociales ! Je ne veux pas que notre système de santé soit sacrifié sur l’autel de Bercy.