Madame la sénatrice Raimond-Pavero, oui, le mouvement de protestation se poursuit en Iran. La répression violente se poursuit également : 500 morts, dont des dizaines d’enfants.
On a vu aussi avec horreur survenir les premières exécutions. Ce lundi, les ministres des affaires étrangères des vingt-sept pays de l’Union européenne en ont demandé l’arrêt immédiat : l’exécution de manifestants ne peut tenir lieu de réponse aux aspirations de la jeunesse, c’est une évidence.
Mme la Première ministre l’a rappelé, la France continue d’agir de manière résolue. Il n’y a aucun retrait ni recul, madame la sénatrice. Lundi, un nouveau train de sanctions européennes a été adopté, qui cible notamment la police des mœurs impliquée dans la répression des manifestations et la radiotélévision iranienne. Il ne saurait y avoir d’impunité pour les responsables de violations des droits fondamentaux, et, vous le savez, c’est la quatrième fois que les Européens, cet automne, adoptent des sanctions contre l’Iran – et ils continueront, si nécessaire.
Les Européens ont aussi adopté, lundi, de nouvelles conclusions du Conseil, très complètes, sur l’Iran, qui constituent un cadre d’action d’une grande fermeté face à la politique qui est actuellement menée par la République islamique d’Iran. Ce cadre, nous l’utiliserons pleinement, comme Mme la Première ministre vous l’a indiqué.
Par ailleurs – je l’ai dit en audition, la semaine dernière, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et je vous le confirme –, la France votera en faveur du projet de texte portant exclusion de l’Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations unies, …