Monsieur le président Lafon, les jeux Olympiques à Paris, c’est une fois par siècle ; et les jeux Olympiques à Paris avec une cérémonie d’ouverture organisée en dehors d’un stade, c’est une fois tous les 3 000 ans, parce que personne ne l’a jamais fait ! La réussite des jeux Olympiques et des jeux Paralympiques de Paris, qui auront lieu durant l’été 2024, est d’intérêt général, et je sais que vous y êtes particulièrement sensible.
Je rappelle d’ailleurs que l’année 2024 marquera aussi le 80e anniversaire du débarquement de Normandie, ce qui veut dire qu’au mois de juin également les forces de sécurité intérieure seront intensément mobilisées, pour protéger notamment les chefs d’État qui assisteront à ce grand événement.
Avec la ministre de la culture et la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, nous avons proposé non pas l’annulation des événements, mais leur décalage dans le temps. Nous avons été en partie entendus : ainsi le Tour de France n’arrivera-t-il pas, en 2024, à Paris le 28 juillet, mais à Nice le 21 juillet. Voilà une mesure qui nous paraît conforme à l’intérêt général et propice à ce que puisse être organisé malgré tout un Tour de France en 2024. Je pourrais aussi citer le festival des Vieilles Charrues, qui se déroulera du 11 au 14 juillet et non du 18 au 21 juillet, ou celui d’Avignon – Mme la ministre de la culture a eu l’occasion d’évoquer ces décalages de dates.
Vous voyez que, dans notre pays, il est possible de discuter, en concertation avec tous les acteurs du monde sportif et culturel, et du monde festif en général, pour que pareils événements se tiennent, mais dans des conditions telles qu’elles exigent – chacun doit le comprendre – que 45 000 policiers et gendarmes soient mobilisés pour les jeux Olympiques de Paris, depuis leur cérémonie d’ouverture jusqu’à leur cérémonie de clôture.