Les zones à faibles émissions (ZFE) sont une idée européenne séduisante, mais dont l’application est particulièrement complexe. J’y vois une incohérence environnementale, une injustice sociale, une fracture territoriale, voire générationnelle, et un choix industriel incertain.
J’y vois une incohérence environnementale tout d’abord, car il me paraît excessif de faire peser sur le seul citoyen automobiliste la responsabilité du réchauffement climatique ou des émissions de particules dans les villes. Il ne faudra pas longtemps avant que l’on ne dise que le responsable du réchauffement climatique, c’est la mobylette de l’ouvrier !
J’y vois ensuite une injustice sociale, car ce sont les plus modestes qui sont impactés. Il suffit d’aller dans les quartiers pour constater que les véhicules ont des vignettes 4 et 5 !
J’y vois également une fracture territoriale, voire générationnelle, car ce sont les habitants des campagnes, ceux de la ruralité et du périurbain, qui sont concernés. Ainsi, un couple de retraités qui a depuis plusieurs années une Clio diesel ne peut plus aller voir ses enfants en ville.
J’y vois enfin un choix industriel incertain, car l’industrie automobile européenne n’est pas prête à une mutation aussi rapide vers les véhicules électriques : 30 % de cette industrie est en danger.
Quelle est votre vision des ZFE, de leur application et de leurs conséquences ?