Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je me félicite que la commission mixte paritaire ait conduit à un accord sur ce texte, qui concerne l’ensemble du ministère de l’intérieur pour une période de cinq ans. Ce consensus, qui honore les deux assemblées parlementaires, traduit la ferme volonté de la représentation nationale de donner un cadre permettant de renforcer les moyens humains, financiers et technologiques des forces de l’ordre dans leur mission de protection.
Ce projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur est la traduction en chiffres et en actes de la considération de la République pour nos forces de sécurité.
Par ce texte, nous consacrons une hausse du budget du ministère de l’intérieur de 15 milliards d’euros sur cinq ans. Cette hausse inédite est indispensable pour assurer à chaque instant la sécurité de nos concitoyens face à une délinquance protéiforme : fraudes, trafics, rodéos urbains ou encore atteintes aux biens et aux personnes.
Cette hausse est aussi primordiale pour améliorer le travail quotidien des agents du ministère de l’intérieur et le rendre plus efficace, au service de la protection des Françaises et des Français, en leur donnant la possibilité de déléguer certains travaux chronophages.
En effet, la tâche des forces de l’ordre est immense. Chacun de nous le sait, la délinquance ne cesse de se renforcer, elle devient de plus en plus violente et de plus en plus technologique. Oui, il y a beaucoup à faire, mais ce texte ambitieux constitue véritablement une première réponse à la hauteur des enjeux de la sécurité d’aujourd’hui et de demain.
Tout d’abord, je me félicite que le projet de loi renforce considérablement les moyens humains des forces de l’ordre en créant 8 500 postes et 200 nouvelles brigades de gendarmerie. Cela permettra de doubler la présence policière sur le terrain.
Ce texte permet également de doter nos forces de sécurité d’instruments modernes, grâce au développement des outils informatiques et numériques, car moderniser, c’est mieux armer la France et la police pour affronter les nouvelles menaces. Les cyberattaques mettent nos institutions, nos collectivités territoriales, nos entreprises et nos établissements publics et privés dans des situations d’extrême vulnérabilité. Je pense notamment aux cyberattaques portées contre les établissements de santé, qui ne cessent de se multiplier : à Villefranche-sur-Saône en 2021, à Vitry-le-François et à Corbeil-Essonnes cette année ou encore à Versailles, il y a une semaine…
Je suis également satisfait que ce renforcement des moyens de nos forces de l’ordre s’accompagne d’une amélioration de la réponse pénale. Trop souvent, nous avons le sentiment que la réponse judiciaire ne permet pas d’agir sur la délinquance du quotidien. Or la réponse pénale se doit d’être ferme et efficace.
Avant de conclure, je tiens à saluer à cette tribune le courage et le sens du devoir de ces femmes et de ces hommes, gendarmes ou policiers, qui ont choisi de consacrer leur vie professionnelle et personnelle à la protection de nos concitoyens.
Ce texte propose des avancées, que nous n’avions pas connues depuis de nombreuses années et qui permettront de répondre aux attentes des forces de l’ordre en matière de lutte contre la criminalité, une criminalité qui se développe désormais sur de nouveaux terrains. Ce texte prend également en compte les légitimes exigences de nos concitoyens, qui aspirent à une plus grande sécurité.
Vous l’aurez compris, le groupe Les Indépendants – République et Territoires votera en faveur de ce projet de loi.