Intervention de Martin Lévrier

Réunion du 7 décembre 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Cyberattaque du centre hospitalier de versailles i

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

Monsieur le ministre de la santé et de la prévention, samedi, à vingt et une heures, le centre hospitalier André-Mignot de Versailles a été victime d’une cyberattaque. Une partie des ordinateurs a été bloquée et un message des cybercriminels s’est affiché sur les écrans : « Tous vos dossiers importants ont été dérobés et cryptés. Suivez nos instructions. »

Cette attaque a paralysé les systèmes informatiques, reportant les actes médicaux, perturbant le suivi des malades, arrêtant ou faisant dysfonctionner les appareils les plus pointus. Ces barbares mettent en danger la vie des patients.

Elle n’est pas sans rappeler celle qui avait touché le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes au mois d’août.

Je voudrais saluer, en notre nom à tous, le sang-froid des équipes de l’hôpital André-Mignot qui, comme l’ensemble du personnel soignant en France, étaient déjà largement éprouvées par la pandémie et les difficultés de l’hôpital public. Aujourd’hui, elles ne peuvent compter que sur leurs crayons, leurs papiers et leurs jambes pour prendre en charge un maximum de patients. Tous les membres du personnel sont à leur poste. Je les remercie.

Je voudrais également saluer la coordination qui s’est immédiatement mise en place entre la direction du centre hospitalier, l’agence régionale de santé (ARS), l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Samu et tout particulièrement les hôpitaux publics et les cliniques privées du département, qui se mobilisent et travaillent en bonne intelligence.

L’intégration de l’établissement dans le parcours de cybersécurité a participé à la réactivité sans pareil de l’équipe de l’hôpital qui, en coupant rapidement les communications, connexions internet et services d’interconnexion avec le Samu, a évité la propagation de cette attaque. Ce parcours de cybersécurité a été renforcé à l’automne avec une enveloppe supplémentaire de 20 millions d’euros.

Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous dire comment ces crédits supplémentaires aideront nos infrastructures sensibles à renforcer leur sécurité informatique pour se prémunir de ces attaques de plus en plus fréquentes et virulentes ? Quel sera le support technique apporté par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) ?

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