Monsieur le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, ma question concerne l’influenza aviaire, qui continue de sévir dans notre pays, et ses conséquences sur les filières des palmipèdes.
Cette année, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), la faune sauvage est victime de ce virus de manière endémique. Alors que les migrations ont à peine débuté, la façade ouest de notre pays est particulièrement touchée malgré de nouvelles mesures de surveillance inédites.
Pensez-vous mettre en place, monsieur le ministre, un autre plan, plus protecteur ?
En raison des abattages massifs, la filière évolue aujourd’hui à 30 % de ses capacités et les acteurs éprouvent de grandes difficultés d’approvisionnement même dans les zones indemnes.
À la veille des fêtes de Noël, tout un secteur économique est plongé dans un profond désarroi. Les aides, comme le fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental, s’avèrent insuffisantes et inadaptées à une crise d’une telle ampleur.
Abattage ou non, isolement ou non, valorisation ou non, le débat est complexe et la seule lueur d’espoir semble venir de la vaccination. Or le vaccin, malgré des essais encourageants des laboratoires Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim, n’est toujours pas prêt. Les laboratoires semblent un peu réticents à investir massivement dans une filière réputée de plus en plus fragile.
Monsieur le ministre, pensez-vous mener une action forte en faveur de la mise en place de ce programme de vaccination ?