Ma question, ou plutôt mes interrogations s’adressent à M. le ministre de la santé et de la prévention et concernent un sujet déjà évoqué en début de séance.
Au mois d’août dernier, l’hôpital de Corbeil-Essonnes subissait une cyberattaque sans précédent. Samedi soir, c’est l’hôpital de Versailles qui a été victime d’une attaque similaire. Une cyberattaque d’une telle ampleur qu’elle a eu des conséquences immédiates sur la prise en charge des patients, avec des déprogrammations d’opérations et des transferts vers d’autres hôpitaux.
Pendant peut-être encore plusieurs mois, le plus grand établissement de soins des Yvelines fonctionnera au ralenti, détériorant l’offre hospitalière et l’accès aux soins de tout le département.
Confronté à une crise majeure depuis maintenant plusieurs années, l’hôpital, déjà au bord de l’implosion, et qui, ces dernières semaines, est confronté à l’afflux de malades touchés par les épidémies de bronchiolite, de covid-19 et de grippe, doit dorénavant faire face à des attaques informatiques qui s’apparentent ni plus ni moins à du terrorisme.
Comment se fait-il que cette attaque n’ait pas pu être déjouée, alors qu’à la suite de plusieurs tentatives, on savait que cet hôpital était visé ?
Comment cette cyberattaque a-t-elle pu se produire après celle de Corbeil-Essonnes ? Visiblement, aucun enseignement n’a été tiré de cette dernière.
Aujourd’hui, les patients et le personnel soignant attendent un retour rapide à la normale et la conclusion de l’enquête sur l’identification des hackers. Où en est-on ?
Plus généralement, quel est le degré de fragilité des administrations françaises face au cyberterrorisme et quelle est la doctrine gouvernementale face aux demandes de rançons ?
Enfin, quels dispositifs allez-vous mettre en place pour dissuader toute nouvelle tentative de déstabilisation de notre système hospitalier et, plus largement, de nos administrations ?