Monsieur le sénateur Laugier, je le redis, cette attaque est ignoble, en ce qu’elle tente de prendre en otage la santé des Français. Tous nos hôpitaux et, plus largement, nos administrations font face à cette nouvelle menace qu’est la cybercriminalité, qui cherche avant tout à s’enrichir en s’en prenant à nos infrastructures essentielles.
Malheureusement, les attaques s’adaptent aux dispositifs que nous mettons en œuvre pour protéger nos établissements.
Vous avez parlé des rançons. Je le répète avec la plus grande détermination, nous ne céderons jamais en ce qui concerne la santé des Français. Le problème est pris plus qu’au sérieux. J’ai rappelé les financements que nous avons mis en place et la coordination qui existe entre les différents ministères à ce sujet. À ce jour, 150 établissements et groupements hospitaliers sont accompagnés dans le cadre du plan « Parcours cybersécurité ».
Je tiens surtout à rassurer nos concitoyens : la sécurité et la qualité des soins sont toujours garanties. Certes, il y a eu une déprogrammation immédiate, tant que l’on ne connaissait pas l’ampleur de l’attaque. Il y a eu également, pour faire de la place « au cas où », six transferts à titre préventif – trois enfants et trois adultes – vers les autres hôpitaux de l’Île-de-France, en particulier de l’AP-HP, que je salue ici.
En attendant, le traitement des patients admis se poursuit, bien entendu, mais en mode « papier », ce qui oblige à se déplacer d’un service à l’autre, notamment pour l’imagerie et les résultats de biologie médicale.
En tout état de cause, notre capacité à assurer la sécurité et la continuité des soins est essentielle, non seulement pour protéger nos concitoyens, mais aussi pour diminuer l’emprise des pirates, qui seront dès lors moins attirés par nos établissements.
Ainsi, la stratégie est globale : prévenir les cyberattaques en renforçant de plus en plus les moyens de protection des établissements ; limiter l’impact de ces attaques pour rendre nos établissements moins attractifs.
Vous parliez des épidémies qui saturent l’hôpital. J’en profite pour rappeler rapidement devant cette assemblée…