Monsieur le sénateur Magner, j’ai la conviction que nous avons la même ambition pour notre jeunesse. Nous voulons une jeunesse qui a goût en l’avenir, qui est formée, qui a de l’espérance. Pour cela, monsieur le sénateur, je ne vois aucune opposition entre les différents dispositifs.
Plus que jamais, nous avons investi sur le service civique, et celui-ci progresse. Il y a même plus de demandes d’agrément de jeunes que de missions proposées.
Les colonies de vacances et l’éducation populaire ont le vent en poupe : le dispositif Vacances apprenantes a réuni un million de jeunes encore l’été dernier.
Sur le Bafa, il y a eu en même temps l’installation du comité de filière Bafa et un financement massif, avec plus de 200 euros pour chaque jeune qui le souhaite, et ce afin de lever tout frein financier.
Monsieur le sénateur, ni vous ni moi n’opposons ces dispositifs. Il importe surtout de construire un parcours de citoyenneté, ce qui ne se décrète pas.
Nous avons besoin d’une jeunesse unie, quand elle est aujourd’hui fracturée, au moins pour partie.
Nous avons besoin d’une jeunesse en bonne santé, grâce à des bilans réguliers.
Nous avons besoin d’une jeunesse qui retrouve la culture de la défense et qui soit formée aux gestes qui sauvent.
Nous avons besoin d’une jeunesse qui s’inscrive dans un projet personnel, en complémentarité avec le projet pédagogique de l’éducation civique et morale.
Nous avons besoin enfin d’une jeunesse qui s’engage.
Votre famille politique, monsieur le sénateur, a toujours encouragé ces engagements, qu’ils soient civils ou militaires.
Avec le ministre de l’éducation nationale, en charge d’une partie de l’apprentissage, le ministre des armées, sous l’autorité de la Première ministre, nous déployons, année après année, un grand projet pour tous nos jeunes, parce qu’un pays fort, uni, doit préparer sa jeunesse à répondre aux défis de son temps : retour de la guerre, aujourd’hui en Ukraine ; défi climatique ; catastrophes naturelles.
Enfin, monsieur le sénateur, un pays fort, uni, c’est un pays où les jeunes se parlent et partagent des valeurs. Pour cela, il faut qu’ils se rencontrent. Le SNU, c’est pour eux, c’est pour les autres, c’est pour la France !