Ma question s’adresse à Mme la Première ministre.
Après la COP27 sur le climat, qui n’a pas été satisfaisante, hier s’est ouverte la COP15, sur la diversité biologique, qui apporte l’espoir d’un possible accord ambitieux permettant d’enrayer le déclin de la biodiversité.
Nous souhaitons tous ici un tel accord, tant le Sénat est mobilisé sur les questions de biodiversité et de climat, qui sont liées. Je salue d’ailleurs l’accord européen qui vient d’être trouvé sur l’interdiction d’importation des produits liés à la déforestation, enjeu majeur pointé par la Haute Assemblée.
La COP15 instaure indéniablement un dialogue utile entre les gouvernements, en lien avec les citoyens et les entreprises.
On fait face à un taux d’extinction des espèces supérieur de 100 à 1 000 fois au taux naturel. Les populations de vertébrés ont chuté de 69 % en moins de cinquante ans. Aujourd’hui, plus d’un million d’espèces animales et végétales sont menacées à court terme, soit une espèce sur huit.
Cette perte massive de biodiversité a des conséquences directes sur notre économie et concerne de nombreux secteurs : l’agriculture, avec le déclin des pollinisateurs ; la pêche, avec la surexploitation et le blanchiment des coraux ; le tourisme, affecté par les paysages en souffrance ; enfin, la gestion de l’eau.
Le sujet est à la fois international et profondément local. Nos collectivités et leurs élus ont à cœur de protéger leur territoire. La diplomatie environnementale ne peut pas tout régler ; nous devons donc continuer d’accompagner nos collectivités et de protéger ce sur quoi nous avons une réelle emprise, par des solutions fondées sur la nature.
À l’heure où notre pays souhaite porter un message d’exemplarité à l’international, la France, nation verte, doit éviter d’avoir le verbe haut et l’action faible.
Madame la Première ministre, quels engagements concrets la France défend-elle à l’échelle internationale ? Qu’en est-il de l’objectif de zéro perte nette de biodiversité inscrit dans la loi française ?