Intervention de Jean-François Rapin

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 14 décembre 2022 à 9h00
Régime juridique du secours en mer et accueil des personnes débarquées — Audition de M. Didier Lallement secrétaire général de la mer

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin, président de la commission des affaires européennes :

Sans anticiper la réponse de M. le secrétaire général de la mer, je souhaite préciser que Frontex n'a pas le même niveau de compétence que les ONG. On peut le voir sur les côtes de Manche Est-mer du Nord, où un avion a été mis à disposition de l'agence, qui effectue du signalement, mais pas de sauvetage.

Au-delà de la polémique avec l'Italie, le flux des migrants médiatisé reste ponctuel par rapport à l'ampleur de la situation sur nos côtes. Ainsi, dans la zone Manche Est-mer du Nord, les départs sont quotidiens tout comme les cas d'alerte de surveillance et de mise en état des secours, d'autant que les passeurs lancent des pièges aux autorités de secours et aux gendarmes en inventant de multiples départs pour fausser les pistes.

Je suis élu d'un département proche de la mer et votre mission me tient à coeur. Le sauvetage en mer peut prendre un tour caricatural, dès lors que son principe consiste à dire que l'on doit toujours sauver une personne en détresse en mer. Mais il faut aussi anticiper et c'est essentiel : comment éviter que les migrants ne prennent la mer ? Cette mission est très compliquée.

Vous avez mentionné les renforts en Manche : il faut ajouter aux deux bateaux, six équivalents temps plein (ETP) supplémentaires pour le CROSS Gris Nez.

L'Ocean Viking n'est finalement qu'un tout petit bateau par rapport à tout ce qui se passe en mer.

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