J'ajouterai que nous pouvons saluer l'initiative de Nathalie Bajos, éminente chercheuse en sociologie et en santé. Elle a récemment créé un vaste groupe de recherche associant des médecins, des chercheurs, des sociologues, des spécialistes en épidémiologie et en santé publique afin d'étudier comment se forgent les inégalités de santé, de la naissance à la sénescence. Ce projet, intitulé Gendhi (Gender and Health Inequalities), a été sélectionné parmi plusieurs centaines, et est financé par l'Europe à hauteur, je crois, de 10 millions d'euros pour six ans. Ce budget rend possible de financer des thèses de doctorants, d'inviter des post-doctorants dans des laboratoires, d'organiser des collaborations internationales et des colloques. Ce programme de recherche est superbement mené par l'équipe de Nathalie Bajos grâce à un financement européen. On ne peut que souhaiter que se manifeste en France une volonté réelle de soutenir ces thématiques de recherche. Nous l'avons vu, c'est la pluridisciplinarité qui importe pour aborder les recherches en santé. La santé n'est pas qu'une affaire de biologie, loin de là. Elle est d'abord et avant tout une affaire de société. Un effort de soutien financier est attendu des instances dirigeantes.