Pour compléter les propos du président, je pense qu'il nous faudrait aussi aller voir le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, parce que vous l'avez bien compris, nous avons un problème à l'extérieur, mais aussi et surtout un problème à l'intérieur. Je rebondis sur la question de Michel Canévet sur l'initiative « Reloc en Bretagne » : heureusement que les régions lancent des initiatives pour relocaliser ! Selon moi, l'avantage des régions, et la Bretagne est un modèle sur le sujet, c'est qu'elles s'intéressent aux entreprises. En Normandie aussi, on s'intéresse aux entreprises, et en particulier celles qui vont être rentables en dépit des normes et aux contraintes franco-françaises. En effet, relocaliser une entreprise qui a une faible marge, qui va être handicapée, ce n'est pas soutenable. J'en parlais ce matin à la conférence de presse : on sait pertinemment que produire en France coûtera plus cher, donc il faut qu'il y ait une plus-value dans le produit, il faut que l'on puisse reporter le coût supérieur, et donc, forcément on va vers des produits qui peuvent avoir de la marge. J'ai beaucoup de craintes pour la relocalisation de produits à faible marge. J'ai en tête les masques, qui ont coûté beaucoup d'argent public, on se disait : « chouette, on a gagné le combat de la relocalisation », sans savoir si ça allait être une mesure pérenne. L'utilisation de l'argent public en France est une catastrophe sans nom ! Le 2e point c'est l'administration, notre administration française. On l'a bien vu par rapport aux administrations des pays visités, elle cherche à punir nos entreprises toujours un peu plus, plutôt qu'à les aider à conquérir d'autres marchés. Cela n'existe nulle part ailleurs qu'en France.