Je vous remercie pour vos retours, la qualité et la rapidité du traitement de ces incidents qui doivent rassurer les Français.
Toutefois, n'avons-nous pas commis un excès de zèle dans cette gestion de crise, notamment du fait de l'hyper médiatisation des sujets nucléaires ? En effet, notre démarche consiste à conduire une première analyse par l'ASN, qui ajoute une marge de sûreté. Les acteurs des centrales nucléaires ajoutent ensuite eux-mêmes leurs propres marges pour s'assurer que les contrôles par l'ASN seront satisfaisants. De telles précautions n'entravent-elles pas notre capacité nucléaire ? Qu'en est-il chez nos voisins ? Sommes-nous à la pointe sur le plan sécuritaire ? Les États-Unis, par exemple, semblent adopter une approche plus souple.
Les fissures représentaient 10 % de l'épaisseur du tuyau. L'IRSN a mentionné la notion de « défaut critique ». Dans la mesure où la propagation de ces fissures est de l'ordre d'un millimètre par an, était-il donc nécessaire d'interrompre un tiers de la production du parc nucléaire français ? Aurions-nous pu imaginer lisser ces réparations pour limiter ce que nous vivons avec la crise énergétique ?
Enfin, je ne remets pas en question l'existence de l'association négaWatt ou la pertinence de sa contribution au débat. En effet, les débats contradictoires sont nécessaires pour adopter les meilleures solutions pour nos concitoyens. Néanmoins, je m'interroge sur la présence de cet institut au sein de cette audition sur ce sujet.