Je suis élu d'un département traversé par la Loire. Comme bon nombre de départements dans cette salle, nous avons connu une sécheresse extrême cet été. L'étiage de la Loire est bas, beaucoup de cours d'eau sont à sec, une majorité de stations hydrométriques présentent des débits inférieurs de 75 % par rapport à la normale.
Ces évolutions sont malheureusement conformes aux prévisions des experts du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui estiment que le débit des cours d'eau devrait diminuer de 10 à 40 % d'ici 2070. L'eau, qui constitue un marqueur incontournable du dérèglement climatique, mérite toute notre attention.
Nous avons bien entendu vos explications mais, aujourd'hui, l'heure est aux propositions. Avez-vous travaillé à la création d'outils communs de prospective permettant d'anticiper les futurs manques d'eau à court et moyen termes ?
Lors du dernier congrès d'Amorce, Bérangère Couillard, secrétaire d'État à l'écologie, a annoncé une feuille de route, à paraître en janvier prochain, qui s'inspirera des travaux des Assises de l'eau. Quelles sont les propositions qui seront formulées ? En connaissez-vous les grandes orientations ? Avez-vous été consultés par le ministère ? Ce sont des approches que les acteurs locaux attendent avec impatience.
Par ailleurs, quelle est votre vision d'une gestion sobre de l'eau ? L'eau devient de plus en plus rare. Vous avez parlé du petit cycle et du grand cycle. Concernant le petit cycle, on propose un accompagnement spécifique aux particuliers souhaitant réutiliser leurs eaux usées, récupérer l'eau de pluie ou réduire l'imperméabilisation. Des plaquettes pédagogiques sont-elles en cours de réalisation ?
S'agissant du grand cycle de l'eau, on ne pourra pas évacuer la question des modèles économiques. Vous avez parlé d'un bien commun à propos de l'eau. Des sujets comme la question agricole sont-ils abordés dans vos organismes pour gérer au mieux la ressource en eau dans les années qui viennent ?