Dans un contexte où le législateur a fixé un rythme d'artificialisation des sols divisé par deux en 2030, deux visions de l'aménagement ont cours avec, d'un côté, des collectivités plutôt rurales qui s'emploient à contourner l'obligation faite par la loi « Climat et résilience » pour continuer à bénéficier d'un certain nombre de permis de construire et accueillir de nouveaux ménages, synonymes de maintien ou de développement de population et, de l'autre, des collectivités plus urbaines qui en profitent pour reprendre la main sur la maîtrise de leur foncier, avec des aménagements plus sobres et une politique de logement intégrant une stratégie de sol vivant, ainsi qu'une réelle réflexion sur l'eau et la biodiversité.
La gestion de la compétence de l'eau est très liée à ces stratégies d'aménagement. Les dernières élections municipales ont été l'occasion de mettre à jour de nouvelles initiatives et de nouveaux projets de territoire. Parmi eux, existe-t-il de nouvelles pratiques associant davantage les acteurs de l'eau, accompagnés par des architectes, des paysagistes, des urbanistes qui envisagent la gestion de l'eau de manière globale, avec des aménagements qui prennent en compte la protection de la ressource, en passant par la distribution et la prévention des inondations, voire la gestion des eaux pluviales ? En un mot, que signifie aujourd'hui pour vous un aménagement réussi ?