Madame la ministre, le marché du travail doit aujourd’hui faire face à deux problèmes.
Le premier est le différentiel trop important entre salaire net et salaire brut. En effet, le salaire brut engendre un coût du travail trop élevé pour nos entreprises et un salaire net trop bas pour nos salariés, ce qui ne valorise pas assez le travail.
Le second réside dans la difficulté chronique des entreprises à recruter, quel que soit leur secteur d’activité, alors que notre taux de chômage demeure l’un des plus élevés d’Europe. Plusieurs causes expliquent cette difficulté.
Certains chômeurs ont ainsi des problèmes de mobilité, d’autres sont dans des situations personnelles complexes – je pense aux publics très éloignés de l’emploi. Nous le constatons tous les jours sur le terrain, dans nos territoires. Enfin, il existe aussi des freins au travail, qui n’encouragent pas suffisamment le retour à l’emploi.
Nous avons récemment adopté un projet de loi visant à réformer l’assurance chômage. Les règles d’indemnisation sont désormais plus strictes et incitent davantage au retour à l’emploi.
Il nous reste toutefois un long chemin à parcourir avant d’atteindre notre objectif de retour au plein emploi. Il nous faudra sans doute défendre et mettre en œuvre de nouvelles mesures pour continuer de mieux valoriser le travail.
Il faut créer un cercle vertueux, car plus les gens travaillent, plus le volume de cotisations augmente et plus le volume des indemnisations diminue.
Je l’ai dit d’emblée, il est nécessaire de rémunérer le travail, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la compétitivité des entreprises en augmentant le coût de la main-d’œuvre.
Madame la ministre, quelle stratégie comptez-vous mettre en œuvre pour réduire l’écart entre le salaire brut et le salaire net ? Quelles sont vos hypothèses de travail ? Comment accompagner une meilleure valorisation du travail dans notre pays et rétablir la valeur travail ?