Monsieur le sénateur Henno, nous partageons bien sûr pleinement votre conviction et vos préoccupations concernant l’attractivité du métier d’enseignant, la juste reconnaissance de leur engagement et de leur place au sein de notre système éducatif.
Un point ne fait plus débat : si on la compare avec celle d’autres pays à l’échelle internationale, voire avec celle du reste de la fonction publique en France, la rémunération de nos enseignants est peu conforme à leur niveau de diplôme, d’engagement et de responsabilité.
C’est pourquoi le Président de la République s’était engagé, au cours de sa campagne électorale, à poursuivre la revalorisation engagée dans le cadre du Grenelle et à augmenter la rémunération des enseignants « d’environ 10 % par rapport au statu quo ante pour nos enseignants et là, de manière totalement inconditionnelle », engagement qu’il a réitéré devant tous les cadres de l’éducation nationale lors de la grande réunion de rentrée du 25 août 2022 à la Sorbonne. C’est ce que nous appelons souvent dans nos échanges, parfois un peu techniques, le « socle » de la revalorisation.
À ce même socle viendra s’ajouter un pacte avec les enseignants qui s’engageront à réaliser des missions supplémentaires et à effectuer de nouvelles tâches rémunérées. Cette rémunération supplémentaire pourra représenter une augmentation de 20 %.
Ces deux volets sont indissociables, car notre objectif est double : revaloriser nos professeurs, mais aussi transformer notre école en nous appuyant sur le pacte. Il s’agit de mieux reconnaître des missions, dont certaines sont déjà effectuées par nos enseignants, et d’en encourager de nouvelles.
Cette hausse et ces différentes mesures seront mises en œuvre à partir du mois de septembre 2023. Nous sommes actuellement en concertation avec les partenaires sociaux.