Monsieur le sénateur Allizard, vous attendez de l’État, bien au-delà des questions salariales, un engagement qui le dépasse.
Bien sûr, il s’agit d’agir sur les tensions de recrutement, avec les acteurs, notamment les branches et les entreprises, qui travailleront sur l’attractivité des métiers. Cela ne se limite pas aux questions de rémunération : l’ensemble des conditions de travail entrent en jeu.
Les périodes de confinement que nous avons connues ont accéléré une mutation des comportements et accru les mobilités dans l’économie française. Les attentes de nos concitoyens ont changé, aussi : ceux-ci ont eu le temps de prendre du recul et de chercher d’autres parcours de vie.
Beaucoup de branches ont engagé de grandes réflexions autour de l’attractivité de leurs métiers et des questions de rémunération. Le secteur des hôtels, cafés, restaurants (HCR), par exemple, a augmenté les salaires de plus de 16 %. Dans les transports routiers, la hausse est de 6 %. À ce travail sur l’attractivité de chaque filière s’ajoutent des efforts de recherche de nouveaux profils, d’accompagnement des compétences et d’aide à la construction de parcours de carrière plus sécurisés, ainsi qu’une meilleure attention portée à la santé au travail.
L’attractivité est donc un enjeu pluriel, tout comme le pouvoir d’achat, qui ne dépend pas que de la rémunération, mais qui peut aussi être renforcé par le niveau de l’emploi et les mesures prises par le Gouvernement, ainsi que par la revalorisation du Smic.
Au fond, votre question était très systémique. Au-delà des travaux du comité de suivi, des négociations régulières sont menées par les branches sur l’attractivité des métiers en tension.