Madame la sénatrice, votre question porte en fait, plus que sur le sujet du jour, sur le rapport au travail. Ce rapport évolue. Cette évolution s’est accélérée au cours des dernières années, notamment par les crises que nous avons rencontrées. De nouvelles aspirations sont exprimées par nombre de nos concitoyens.
Des organisations nouvelles du travail, comme le télétravail, se font jour, et d’autres réalités se transforment, avec l’accélération des transitions écologiques et numériques, sans parler d’un certain nombre d’évolutions sociétales. Cela crée de nouvelles attentes et de nouvelles aspirations.
Les assises du travail que nous avons lancées visent à accompagner ces évolutions sociétales et à réfléchir sur la place du travail et sur la manière dont il peut répondre à ces nouvelles attentes, et à un meilleur lien entre vie personnelle et professionnelle.
Trois thématiques y sont abordées : le rapport au travail, la santé et la qualité de vie au travail, et la démocratie au travail. Ces trois domaines ont connu de fortes évolutions ces dernières années, avec une accélération importante au cours des derniers mois. Ces assises réunissent des partenaires sociaux, mais aussi des universitaires, des personnalités qualifiées, des experts des ressources humaines. L’objectif est d’aboutir en mars prochain à des propositions devant nous permettre, avec l’ensemble des acteurs, de repenser l’attractivité du travail.
Il s’agit aussi d’accompagner les initiatives que nous prenons pour les métiers en tension, comme dans les métiers du soin, où, au-delà de la rémunération, les questions d’organisation sont fondamentales pour attirer les talents dans de nombreuses branches. C’est un enjeu systémique.