Intervention de Sophie Primas

Réunion du 11 janvier 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Marché de l'électricité dans l'union européenne

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Ma question s’adresse à Mme la ministre de la transition énergétique.

Depuis un an, notre pays traverse une crise énergétique effroyable. Le Gouvernement allume bien sûr des contre-feux – bouclier tarifaire, amortisseur, filet de sécurité… –, dont le coût, d’un montant de 24 milliards d’euros en 2022, s’élèvera à 43 milliards d’euros en 2023.

Il est très dangereux de gouverner à coups de chèques, d’autant plus lorsque ces derniers sont financés par de la dette et qu’ils sont en outre mal calibrés, complexes dans leur exécution et toujours insuffisants. À défaut de solution structurelle, vous arrosez le sable avec de l’eau, madame la ministre.

La solution structurelle est européenne, car nous sommes aujourd’hui prisonniers de l’architecture européenne du prix de l’électricité liant électricité, gaz et charbon.

Madame la ministre, l’état de guerre a pulvérisé le marché énergétique. La disparition du gaz russe l’a déséquilibré profondément et probablement définitivement. Il faut donc tirer les conséquences de cet état de fait et abolir immédiatement les mécanismes de concurrence qui sous-tendent l’architecture du prix.

De Conseil européen en Conseil européen, nous ne voyons rien venir, nous ne voyons rien bouger. Si la France n’a désormais plus suffisamment d’influence au sein de l’Union européenne pour faire bouger les choses, demandez des dérogations immédiates, madame la ministre. D’autres pays l’ont fait, y compris ceux où l’interopérabilité est forte.

Le temps presse, madame la ministre ! On ne peut plus attendre les prochaines réunions du Conseil européen. Notre économie ne le supportera pas. Je vous remercie de nous indiquer votre action.

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