Monsieur le sénateur, je constate comme vous – j’ai eu l’occasion de le dire hier à l’Assemblée nationale – la décision prise librement par les autorités judiciaires. Un membre du Gouvernement ne peut qu’en prendre acte.
J’ai bien lu les attendus de l’ordonnance : ils pointent une responsabilité collective dans ce scandale sanitaire. Mais comme vous l’avez indiqué, cela n’amoindrit en rien la responsabilité de l’État face à ce scandale. Celui-ci a d’ailleurs été reconnu pour la première fois par le Président de la République en 2018, et nous devons continuer d’avancer sur ce chemin.
Notre priorité commune est de protéger la santé de nos concitoyens, d’aider les secteurs économiques affectés et de renforcer la recherche. Avec Gérald Darmanin et le ministre de la santé et de la prévention, le Gouvernement s’est engagé et s’engage encore à répondre à ces enjeux.
Plusieurs avancées fortes, j’y insiste, ont déjà été obtenues : la reconnaissance du cancer de la prostate comme maladie professionnelle ouvrant droit à indemnisation, l’analyse gratuite du taux de chlordécone dans le sang, l’analyse des sols ou encore les importants de travaux de recherche engagés pour la dépollution des sols.
Le colloque scientifique Chlordécone, connaître pour agir et les rencontres de terrain organisées au mois de décembre dernier ont été l’occasion de porter à la connaissance de tous ces nombreuses avancées, mais ils ont également montré qu’il y avait encore beaucoup à faire.
Je prends donc note de vos propositions, monsieur le sénateur. Nous les étudierons avec attention et avec la volonté d’aboutir.
Si l’ordonnance est le droit et la chose jugée, nous continuerons d’avancer. Je me rends en Martinique dès demain, en partie pour cela. La coordonnatrice du plan chlordécone m’accompagnera à cet effet.