Monsieur le ministre, il ne faut pas se cacher derrière la crise. Les mesures que vous indiquez ne relèvent que de la gestion de la pénurie. Notre groupe propose pourtant depuis plusieurs années, dans le cadre de la discussion des PLFSS, plusieurs solutions, à commencer par le renforcement des capacités publiques de production, avec les pharmacies centrales des hôpitaux, celle des armées et la réquisition d’entreprises.
Il faut, surtout, un plan concerté de réindustrialisation, en France et en Europe. Les industriels arguent d’un prix trop bas des médicaments ? Jouons cartes sur table sur la fixation des prix, aujourd’hui protégée par le secret des affaires, pour que ceux-ci tiennent compte des aides publiques directes ou indirectes. La loi du marché et le libéralisme ne peuvent gouverner notre politique en matière de produits de santé, remboursés in fine par la sécurité sociale, donc par l’argent des contribuables.
Pour construire une véritable indépendance de la production, il faut une politique publique forte et volontariste !