Monsieur le sénateur, pour tenter de répondre à votre question, je vais tout d’abord me permettre de vous rappeler deux chiffres : depuis 2017, le budget consacré à la santé a augmenté de 53 milliards d’euros, soit une hausse de 20 %, pour s’établir à plus de 240 milliards d’euros ; par ailleurs, cela fait deux projets de loi de financement de la sécurité sociale, deux années de suite donc, que nous ne faisons aucune économie sur le budget de l’hôpital.
Vous avez raison : l’enjeu est à la fois de faire en sorte que les moyens soient bien utilisés et orientés vers les bonnes personnes. Tel est le défi que nous avons à relever.
Notre objectif est de fidéliser les soignants, car nous savons très bien que, par exemple à l’hôpital, ce n’est pas parce que les moyens manquent que les lits ferment, mais parce qu’il n’y a pas assez de personnel.
Nous devons aussi rendre les métiers attractifs. Pour ce faire, nous avons notamment, chose que personne n’avait jamais faite, procédé à un rattrapage au niveau des salaires.
Vous l’avez souligné, le Ségur de la santé a contribué à une augmentation des rémunérations, dont une enveloppe de 12 milliards d’euros pour les soignants, et à débloquer 19 milliards d’euros pour les investissements.
En 2018, le Président de la République avait posé un diagnostic clair. Ce qu’il a établi vendredi dernier à Corbeil-Essonnes, ce n’est pas le diagnostic, mais la feuille de route : il a ainsi fixé un cap et un objectif ambitieux.
Enfin, monsieur le sénateur, si la réforme de la T2A n’a pas pu être menée à bien depuis le lancement du plan Ma santé 2022, c’est parce que – vous ne l’avez sans doute pas oublié –, entre-temps, nous avons fait face à une crise sanitaire et que les soignants et les personnels administratifs avaient vraisemblablement autre chose à faire qu’à réformer le système de financement de l’hôpital !